D’UNE SCÈNE À L’AUTRE
Le début du millénaire est marqué par le désir de reproduire à nouveau «Les belles-soeurs» de Michel Tremblay. Ce choix est lié au fait que l'Institut international du théâtre honore l'auteur en lui commandant le texte pour la Journée mondiale du théâtre de l'an 2000. La production obtient un grand succès, fracassant même des records d'assistance.
En 2001, le Mic-Mac propose de monter un texte de Marie Laberge dans le cadre des fêtes du centenaire de Val-Jalbert. «Ils étaient venus pour... » raconte l'histoire des habitants de ce petit village industriel du début du siècle marquée par la fermeture de l'usine. Encore un beau défi relevé par les artistes et artisans de la troupe Mic-Mac.
Depuis 2001, le Mic-Mac fait appel aux jeunes artistes du baccalauréat interdisciplinaire en arts de l'UQAC. Que ce soit pour la mise en scène, la conception des éclairages, l'environnement sonore, la conception des costumes, le Mic-Mac tente de donner à ces jeunes professionnels de la région l'opportunité d'exprimer leurs talents artistiques.
En 2002, les gens du Mic-Mac se retrouvent sur «Le chemin des Passes dangereuses», un texte fort troublant et touchant de Michel Marc Bouchard. C'est alors le début de l'aventure avec les créateurs du Saguenay, étudiants de l'UQAC, pour la mise en scène et l'éclairage.
À cette époque, commencent les lectures publiques de textes sélectionnés par le comité de lecture. Ces lectures dirigées et animées permettront de participer à l'événement «Théâtre en Fête» qui se tient au printemps à St-Félicien. Certaines seront présentées tantôt à la biliothèque Georges-Henri-Lévesque lors des Journées de la culture tantôt au Jardin des Ursulines de Roberval.
Et en 2003, découverte d'un style d'écriture nouvelle génération. Frédérick Blanchette, jeune auteur non publié, séduit par son humour dans «Pour faire une histoire courte».
Et on répète l'expérience en 2004, en explorant l'univers d'Évelyne de la Chenelière avec «Au bout du fil». Étrange et merveilleux, spectacle inusité et touchant! La pièce est présentée à l'Auditorium d'Alma dans les cadres des Journées de la culture, en septembre 2004.
C'est aussi l'année de la 50e Traversée internationale du Lac-St-Jean à la nage. Le Mic-Mac sera présent lors de la grande parade de nuit. Un adage dit qu'il y a deux institutions à Roberval : la Traversée et le Mic-Mac.
Le Mic-Mac collabore étroitement aux fêtes du 150e de la Ville de Roberval, célébré tout au long de l'année 2005. Que ce soit pour tenir le rôle de différents personnages, faire la recherche de costumes, écrire des textes ou participer à la préparation de certains événements, plusieurs membres du Mic-Mac s'impliquent, contribuant ainsi au succès de ces fêtes.
Question d'être dans le ton pour le 150e, on renoue avec le passé, en présentant «L'Ile de la demoiselle» d'Anne Hébert, texte inspiré de la vie du Sieur de Roberval. Un bateau d'envergure qui s'est rendu à bon port. Un défi sur le plan technique et artistique.
À l'automne 2005, des personnalités robervaloises disparues revivent sur scène grâce à la magie du théâtre et du concept adapté de l'émission «Les Grands Esprits».
Ces dernières années la collaboration avec la Ville de Roberval et son Service des loisirs nous amène à accueillir dans nos murs des artistes de la relève. Le Cabaret du Mic-Mac, ainsi dénommé, accueille à tour de rôle Pierre Lapointe, Amélie Veille, Karen Young et Pierrot Fournier, pour ne citer que quelques noms.
« 40 ans, sans entracte » ça se fête.en 2006! Un comité s'active à préparer les activités : «Bonbons assortis» de Michel Tremblay est le cadeau idéal pour le printemps, exposition à la bibliothèque de juin à septembre, présentation d'une rétrospective de «Souvenirs heureux» à l'automne et transformation de l'image graphique du Mic-Mac. Le tout couronné en donnant le nom de Salle Lionel-Villeneuve à la salle du Mic-Mac.
En 2007, avec la production «Les Reines» de Normand Chaurette, le Mic-Mac se démarque en remportant deux prix Arlequins lors du premier gala de la Fédération du Théâtre Amateur du Québec : meilleure production et meilleur rôle féminin; en 2008, lors de la 2e édition du gala, le prix de la meilleure scénographie est attribué pour la production «Le rire de la mer» de Pierre-Michel Tremblay.
En 2010, le Mic-Mac prend un risque en créant pour la première fois au Québec le texte de Pascal Chevarie, «La Défonce». Un texte dur et troublant qui dérange et qui fait peur. Les spectateurs se font rares, mais les commentaires sont des plus élogieux. L'audace du Mic-Mac sera récompensée par des propositions de tournée au Québec et en France.
Après avoir célébré dignement ses 50 ans, le Mic-Mac poursuit sa voie et marque, en 2017, le début de l’ère nouvelle, avec la présentation de la pièce Jouliks de Marie-Christine Lê-Huu.